La nouvelle fantastique est un genre littéraire fondé sur la fiction, racontant l’intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur, ressemblant au merveilleux mais différent tout de même. Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov, le fantastique ne serait présent que dans l’hésitation entre l'acceptation du surnaturel en tant que tel et une tentative d’explication rationnelle. En cela, le fantastique est situé entre les genres du merveilleux (et son incarnation contemporaine, la fantasy), dans lequel le surnaturel est accepté et justifié car le cadre est imaginaire et irréaliste, et de l’étrange, dans lequel les faits apparemment surnaturels sont expliqués et acceptés comme normaux |
Titre: Le Chevalier Double
Date de parution: 1840
Genre litteraire: Nouvelle fantastique
Lieu de l'action:L'histoire se passe dans un château des pays nordiques.
Temps de l'action:Depuis la tempête jusqu'à l'âge de 15 ans
Auteur:
Théophile Gautier, est un poète, romancier, peintre et critique d'art français. Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il est né le 30 août 1811 à Tarbes. Sa famille déménage ensuite à Paris.
En 1820, Gautier passe brièvement par le lycée Louis-le-Grand, avant d'en être retiré par ses parents, car il n'a pas pu supporter l'internat. Il rejoint alors le collège Charlemagne, où il rencontre Nerval avec lequel il nouera plus tard des liens très forts d'amitié. Cette amitié sera si étroite qu'ils deviendront intellectuellement comme deux frères jumeaux. C'est le 4 mai 1831 que le Cabinet de lecture publia « la cafetière », son premier conte fantastique.
En 1833, le poète écrit « Les Jeunes-France ». L'œuvre revient sur la vie des artistes qui composent le Cénacle.
En 1836, Gautier édita son premier article dans « La Presse », le nouveau journal d'Émile de Girardin. Sa collaboration à « La Presse » se poursuivra jusqu'en 1855 ; il y publiera environ deux cents articles comprenant critique d'art, critique littéraire, récits de voyage, œuvres narratives. À partir de 1855 il se consacra au « Moniteur universel » jusqu'en 1868.
Gautier écrivit quelque mille deux cents articles, tout en se plaignant du joug quotidien de la presse qui était son seul véritable gagne-pain mais qui était aussi un obstacle matériel à la réalisation d'une œuvre littéraire.
Théophile Gautier fréquente le salon littéraire de la princesse Mathilde, dont il est fait bibliothécaire. Il croise alors Sainte-Beuve ou encore Prosper Mérimée, les frères Goncourt, mais aussi des scientifiques comme Pasteur et Claude Bernard...
Baudelaire se déclare comme son disciple et lui dédie ses « Fleurs du mal ».
Gautier a une liaison avec Eugénie Fort. Ils auront un fils ensemble : Charles-Marie Théophile né le 29 novembre 1836. Gautier se refusant à épouser Eugénie est provoqué en duel par le frère de sa maîtresse, duel finalement évité sous la condition de la reconnaissance de l'enfant, ce que fait Gautier le 7 décembre.
Dans les décennies suivantes, Gautier voyage énormément : en Espagne (1840), en Algérie (1845), en Italie (1850), en Grèce et en Turquie (1852), en Russie (1858), en Egypte (1869)... À chaque fois, il publie des textes au retour.
En 1857, il s'installe avec sa compagne Ernesta Grisi (la sœur de Carlotta) et ses filles Judith et Estelle à Neuilly-sur-Seine. Il y reçoit Baudelaire, Dumas, Flaubert...
En 1862, Gautier est élu président de la Société nationale des Beaux-arts. Mais cela provoque bien des jalousies, et il échoue trois fois à son entrée à l'Académie française.
À sa mort, survenue le 23 octobre 1872, Victor Hugo et Mallarmé témoignèrent simultanément de l'importance de cet écrivain par deux poèmes qui furent réunis sous le titre de Tombeau de Théophile Gautier (1873).
Théophile Gautier a écrit :
-Huit romans comme « Mademoiselle de Maupin » et « Le Roman de la momie ».
-Une trentaine de contes et nouvelles, pour la plupart de nature fantastique comme « Le Chevalier double » et « La Toison d'or ».
-Des biographies de compositeurs comme « Mozart » et « Chopin ».
-Des poésies comme « La Comédie de la mort » et « Émaux et camées ».
-Des ballets et du théâtre comme « Une larme du diable » et « Paquerette ».
-Des récits de voyages comme « Constantinople » et « Voyage en Russie ».
Les personnages de la nouvelle:
-Edwige : femme du comte Lodborg. Elle est triste et pleure tout le temps.
-Le comte Lobdorg : époux d’Edwige.
-Oluf : fils d’Edwige et du comte Lodborg.
-L’étranger : maître chanteur avec sa harpe et son corbeau. Il demanda l’hospitalité au château un jour de tempête et y resta longtemps. Edwige a beaucoup pleuré après son départ.
-Le mire : médecin qui tire l’horoscope au petit Oluf.
-Le prêtre qui a confessé Edwige avant sa mort.
-Les deux chiens géants d’Oluf : Murg et Fenris.
-Mopse : le cheval d’Oluf à forme d’éléphant.
-Dietrich : le fidèle écuyer d’Oluf.
-Brenda : la jeune châtelaine qui va épouser Oluf.
-Le chevalier à l’étoile rouge : le double maléfique d’Oluf.
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